Site officiel de M.Sayah"lycée N.Abdelhadi,Télagh
L'enseignement du FLE 'cycle secondaire"

Textes supports


                        
Protection naturelle des plantes cultivée
Activité de lecture
Objectif : étudier un texte et identifier le type de discours auquel il appartient.
Texte support :Une protection naturelle des plantes cultivées, la lutte biologique.
Texte:     Les plantes cultivées ont de nombreux ennemis qui, chaque année, causent d’importants dégâts. Il s’agit essentiellement d’insectes, de petites araignées, de vers, de micro-organismes et de champignons microscopiques. Ces ravageurs des cultures se multiplient rapidement et massivement obligeant l’agriculteur à intervenir très souvent pour éviter leur prolifération et leur limiter les ravages. Le moyen le plus employé est la lutte chimique (insecticides et fongicides), mais elle présente de nombreux inconvénients. C’est pourquoi de nombreuses recherches sont conduites pour mettre au point une autre stratégie de lutte.Cette stratégie consiste à utiliser des « ennemis » naturels des ravageurs des cultures. Parmi de nombreux auxiliaires, on cite les insectes prédateurs qui mangent directement les ravageurs; l’exemple le plus connu et le plus spectaculaire est celui de la coccinelle qui est utilisé contre les pucerons.
 La femelle coccinelle pond des œufs sur les feuilles infestées de jeunes pucerons. Six jours après la ponte, chaque œuf donne naissance à une larve très vorace qui s’attaquent aux pucerons; elle mange une centaine d’individus par jour. Les coccinelles sont donc utilisées par l’homme pour lutter contre les pucerons.L’emploi d’êtres vivants pour détruire des ravageurs des cultures porte le nom de lutte biologique.
                                Manuel de Biologie / Bordas / Collection Tavernier / 5ème . (page 24)
 Texte:Ceux qui jugent et qui condamnent disent la peine de mort nécessaire. D'abord, - parce qu'il importe de retrancher de la communauté sociale un membre qui lui a déjà nui et qui pourrait lui nuire encore.- S'il ne s'agissait que de cela, la prison perpétuelle suffirait. A quoi bon la mort ? Vous objectez qu'on peut s'échapper d'une prison ? Faites mieux votre ronde. Si vous ne croyez pas à la solidité des barreaux de fer, comment osez-vous avoir des ménageries ? Pas de bourreau où le geôlier suffit. Mais, reprend-on, - il faut que la société se venge, que la société punisse. - Ni l'un, ni l'autre. Se venger est de l'individu, punir est de Dieu.
La société est entre deux. Le châtiment est au-dessus d'elle, la vengeance au-dessous. Rien de si grand et de si petit ne lui sied. Elle ne doit pas " punir pour se venger "; elle doit corriger pour améliorer. Transformez de cette façon la formule des criminalistes, nous la comprenons et nous y adhérons.
Reste la troisième et dernière raison, la théorie de l'exemple. - Il faut faire des exemples ! il faut épouvanter par le spectacle du sort réservé aux criminels ceux qui seraient tentés de les imiter ! - Voilà bien à peu près textuellement la phrase éternelle dont tous les réquisitoires des cinq cents parquets de France ne sont que des variations plus ou moins sonores. Eh bien ! nous nions d'abord qu'il y ait exemple. Nous nions que le spectacle des supplices produise l'effet qu'on en attend. Loin d'édifier le peuple, il le démoralise, et ruine en lui toute sensibilité, partant toute vertu.
                                                                                                   Victor Hugo,ledernier jour d'un condamné        Texte                                               Une guerre sans merci.                                                           L’affaire du coup d’éventail – le dey avait frappé de légers coups de son chasse-mouche le consul français Duval qui l’avait offensé – racontée jadis par les manuels français ne fut, en réalité, qu’un alibi pour justifier l’expédition de Sidi-Ferruch en 1830. Les véritables causes de la conquête furent tout autres. On peut en dénombrer plusieurs : les suites d’une affaire louche et malhonnête montée par des négociants, Bacri et Busnach, et des politiciens de Paris, concernant du blé vendu à la France entre 1793 et 1798 et resté impayé ; la prétention de posséder sans redevances le Bastion de France et le droit de souveraineté sur une partie de la côte orientale algérienne ; le désir de la monarchie de s’attacher une armée susceptible de l’aider à mater le peuple français en lui offrant gloire et butin en Algérie ; enfin les ambitions des théoriciens capitalistes pour qui ce « sera un pays neuf sur lequel le surplus de la population et de l’activité française pourra se répandre ».
    La guerre coloniale fut une guerre sans merci, inexpiable, sans loi, menée contre des Algériens tenus pour barbares par des officiers et des soldats qui n’avaient rien compris au caractère sacré de la résistance à l’envahisseur. Ne pouvant vaincre le peuple, Bugeaud chercha à le contraindre par la ruine et la famine. Lamoricière, fit de la razzia la base de sa tactique : attaque par surprise d’une tribu provoquant la fuite, pêle-mêle, des hommes, des femmes et des enfants sur qui l’on tirait sans pitié ; capture des troupeaux et pillage des biens. La razzia dégénéra en dévastation : il fallait détruire les moyens d’existence des Arabes. Montagnac écrivit en mars 1842 : « On tue, on égorge, les cris des épouvantés, des mourants se mêlent aux bruits des bestiaux qui mugissent de tous côtés ; c’est un enfer où, au lieu du feu qui nous grille, la neige nous inonde. » Et Saint-Arnaud, en avril 1842 : « Nous sommes dans le centre des montagnes entre Miliana et Cherchell. Nous tirons peu de coups de fusils, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes.» […] En 1884, Cavaignac brûla des fagots devant une grotte où s’étaient réfugiés des membres de la tribu de Sbéahs : « …Presque tous, hommes, femmes, enfants, troupeaux y périrent. » En 1845, Pélissier fit placer des fascines enflammées et entretenues devant les issues des grottes abritant les Ouled Riah ; près de cinq cents, peut-être mille cadavres furent trouvés. Au Dahra, Canrobert fit emmurer une caverne avec des pierres.
           Mahfoud KADDACHE, La Conquête Coloniale et la Résistance, in ALGERIE , 
  Texte:             ’Histoire des arabes : l’islam et les conquêtes’’ :                                                                                    
que la conquête de la Syrie n’était pas achevée, des troupes arabes traversaient l’isthme de Suez et envahissaient l’Égypte pour mettre la main sur le « grenier du monde » que constituait le delta du Nil. Leur chef du nom de ‘Amr prit sans difficulté Péluse puis marcha en direction de Babylone et se heurta, à Héliopolis, à une armée byzantine, mal préparée, qui fut rapidement dispersée (juillet 640). Peu après, la forteresse de Babylone, à l’emplacement du Caire actuel, capitula, de même qu’Alexandrie, si bien qu’à la fin de 642 la Basse Égypte tout entière appartenait aux conquérants dont le chef s’installa en amont du delta du fleuve et près de l’ancienne forteresse byzantine, dans une ville camp, qui reçut le nom d’AlFustat (du grec fossaton, camp).
*       Très rapidement les troupes arabes voulurent exploiter leur victoire en continuant leur marche
Vers  l’ouest. ‘Amr s’emparait de Barka, en Tripolitaine, quand il fut rappelé et révoqué. Il fut remplacé par son neveu ‘Okba qui, dès 647, pénétra en Afrique du Nord où la domination byzantine était chancelante et vainquit, à Seffitula ou Sbeitla, l’armée du patrice Grégoire qui venait de se faire proclamer empereur et qui fut tué lors de l’engagement. Les opérations, qui furent arrêtées lors des troubles qui suivirent l’assassinat du calife ‘Othman, reprirent vers 665. Ce fut alors que ‘Okba fonda en Afrique une ville-camp qui prit le nom d’El Kayrawan (Kairouan) et qui allait servir de point de départ pour les expéditions postérieures. De là, Okba put lancer des raids qui atteignirent la côte atlantique ; Ce fut la fameuse « course à l’océan », dont le résultat fut de   déclencher une révolte parmi les populations berbères du Maghreb.    Le gouvernement central n’ayant pas à ce moment les moyens de réagir, l’Afrique du Nord dut être pratiquement évacué. Mais dès 688, le nouveau calife ‘Abd AlMalik organisait des expéditions qui permirent de réoccuper progressivement, puis de pacifier le Maghreb. Les derniers noyaux de résistance byzantine furent éliminés et, malgré la révolte menée par une femme appelée Al Kâhina, « La devineresse », dans les montagnes de l’Aurès, l’intérieur du pays fut définitivement soumis à la domination arabe vers 709.
*   À cette date, les Berbères avaient cessé de s’opposer aux concurrents et avaient même commencé à participer avec eux à L’administration de la nouvelle province musulmane d’Afrique. Le gouverneur arabe Mûsa Ibn Nusayr avait ainsi pris comme lieutenant un chef berbère du nom de Târik Ibn Ziyâd. Ce personnage, dès 711, entreprit d’envahir, à la tête d’une troupe de Berbères islamisés, le territoire espagnol où le régime wisigothique était chancelant. Ayant abordé dans la baie d’Algesiras, près du promontoire rocheux qui allait prendre son nom, Djabal Tarik (ou Gibraltar), il vainquit le roi Rodrigue qui venait de monter sur le trône, puis occupa successivement Séville, Cordoue et Tolède avant de continuer vers le nord. Mûsa, ayant appris ces victoires fulgurantes, se hâta, en juin 712, de rejoindre Tarik avec un contingent plus important, composé à la fois d’Arabes et de Berbères. Se rendant maître du plateau ’Estrémadure où certaines villes avaient tenté de résister, il écrasa le reste de l’armée wisigothique en 713 à Salamanque et s’installa à Tolède où il battit monnaie, consacrant l’annexion de l’Espagne à l’Empire islamique.
Il s’élança à son tour vers le nord, à la poursuite des anciens partisans du roi Rodrigue, mais il fut rappelé par le calife qui lui demandait de rendre des comptes sur sa gestion. Ce fut son fils et successeur qui acheva l’occupation de l’Espagne en établissant la domination musulmane sur l’actuel Portugal ainsi que sur l’Andalousie orientale.
*- Délaissant la région des Asturies où s’étaient retranchés les derniers Wisigoths, les conquérants traversèrent bientôt les Pyrénées et dès 714 lancèrent des incursions dans le Languedoc et Le Roussillon. Après s’être emparés de Carcassonne et de Nîmes, ils remontèrent la vallée du Rhône et atteignirent Lyon, puis Autun en 725. Une autre colonne s’élança en Gascogne, commandée par l’émir ‘Abd ArRahman qui s’empara de Bordeaux, mais se heurta en 732, au nord de Poitiers, à l’armée de Charles Martel qui l’obligea à battre en retraite.                                                                  Dominique SOURDEL, Histoire des Arabes, PUF, 1980.
Texte support :       Femmes algériennes dans les camps.
Récit d'une ancienne détenue qui, dans un rapport adressé au F.L.N., a relaté les souffrances et le courage des femmes algériennes dans les camps. Ce document nous a été transmis par Meradi Mehadji. (Note de l'auteur)

Comme dans toutes les prisons du monde, nous passions par des états extrêmes. Nous avions aussi nos bons moments... Avec L., belle nomade, nous voyagions... Elle dansait et chantait et nous battions des mains. T. nous à apprit bon nombre de chansons patriotiques, et c'est la vieille H., boiteuse énigmatique, qui avant de nous endormir, nous racontait le plus de légendes, d’une voix grave, un peu pour nous bercer. Nous supportions la faim, le froid, les poux, les fameuses listes blanches... Mais notre grande terreur, c'était « Bouchkara » (l'homme à la cagoule). Lorsque l'une d'entre nous l'apercevait au loin descendant d'une jeep), elle rentrait, l'œil dilaté, pour l'annoncer. Aussitôt, chacune saisissant châle, un linge, un haïk, s'en couvrait la tête et les épaules ne laissant entrevoir qu'une partie du visage. 
« L'homme à la cagoule » s'approchait, encadré de 2 paras ; le visage et le buste cachés par un sac troué à l'endroit des yeux. Souvent, il se traînait, soutenu par les paras, visiblement amené d'une séance de torture, mains liées derrière le dos. A sa vue, les hommes aussi se retiraient des fenêtres. La peur s'emparait de nous tous. Cet homme venait dénoncer un complice : il cachait son visage pour qu'on ne le reconnaisse pas. On le faisait entrer dans des chambrées où les détenues, debout, attendaient dans l'anxiété « passées en revue ». Impressionnées par sa cagoule, plusieurs d'entre nous s'évanouissaient. Notre état physique et cette peur quotidienne ne nous permettaient plus de supporter de tels spectacles. Nous savions qu'il arrivait à « l'homme au sac » de dénoncer n'importe qui pour gagner du temps ou pour abréger ses souffrances ; ou bien il indiquait une personne de sa connaissance par animosité ou jalousie. Nous avions ainsi toutes les raisons de le craindre.Un homme dénoncé redescendait avec lui en jeep. Parfois « Bouchkara » s'en retournait seul, n'ayant reconnu personne. Nous n'osions penser à ce qui l'attendait au retour. Discutant politique avec l'adjudant et le sergent nous apprîmes à connaître ces gens, ceux qui nous gardaient et ceux qui nous torturaient. Quelques orphelins, d'anciens enfants assistés, des aînés de familles nombreuses, beaucoup de casse-cou; en général des inadaptés, des têtes dures ou de petits hommes à complexes. Un après-midi, deux d'entre-deux se battirent au couteau, au milieu de la cour, tandis que, de nos fenêtres, nous regardions, la joie dans l'âme, nos bourreaux s'entretuer. J'appris au milieu de la cour, grâce à ces bavardages, certains détails sur le camp, entre autre que celui-ci n'était pas déclaré, que les cris entendus les premiers jours étaient ceux d'un malade que les paras amputaient. Que d'autres camps « noirs » existaient autour d'Alger, d'El Biar, Sidi- Fredj, la Redoute, etc.
Dans Récits de Feu, présentés par M.KADDACHE, SNED, 1976

                                             Textes du 2 ème projet'Débat d'idées"
Texte :                         Les OGM en question.
  (Les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) font l’objet d’un débat public, en France; cela permettra au gouvernement de les autoriser ou pas).
 « Votre avis ne sera pas seul à compter. Mais c’est vous qui avez
choisi le thème des questions, c’est vous qui allez les poser tout à l’heure. Votre avis prendra place au côté de celui des experts, et sera pris en compte dans le prérapport sur les OGM que je rendrai le 30 Juin. A la suite de quoi ,le gouvernement décidera ». En quelques mots, J.Y. Le Déaut, président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, situe l’enjeu de l’événement : la première « Conférence de citoyens » durant laquelle quatorze citoyens ont débattu avec les experts de leur choix de l’utilisation des organismes génétiquement modifiés (OGM) en agriculture et dans l’alimentation. ( Le Monde du 20 /06/1998).
    Ils sont sept hommes et sept femmes. Âgés de vingt à cinquante-huit ans, ils travaillent, sont retraités ou sans profession. Très vite, le ton est donné. Les quatorze « candides » prennent leur mission à cœur.« Les OGM : je savais de loin que c’était une nouvelle technique… A priori, je n’avais rien contre, mais j’avais des inquiétudes. Aujourd’hui, je n’ai toujours rien contre, mais j’ai des peurs », confie G. Rozet, trente-huit ans, agent commercial. Face à eux, l’attitude de la trentaine d’experts qui participent aux débats surprend d’emblée. Par la force de leurs convictions, et surtout par la défiance qu’expriment un grand nombre d’entre eux vis-à-vis d’une précipitation excessive des pouvoirs publics à lancer ces nouveaux produits sur le marché. Une prudence qui, au fil des débats, paraît d’autant plus relever du bon sens qu’à la plupart des questions posées ne répondent que des connaissances partielles, voire contradictoires.
 Aucune certitude.
 Quels sont les risques potentiels des OGM sur la santé ? Pour l’environnement ? Quelle information proposer aux consommateurs ? Sur tous ces points, on ne dispose aujourd’hui d’aucune certitude. « Il y a dix ans on pensait que les transferts de gènes entre végétaux dans la nature étaient un phénomène quasiment négligeable. On avait lancé des recherches, et on a vu que c’était faux. Le pollen migre nettement plus loin que ce qu’on croyait, les graines aussi. Et on a brusquement réalisé que les choses allaient trop vite », résume un généticien et écologue, professeur à l’Institut national d’agronomie, avant de se prononcer pour l’adoption d’un moratoire concernant la commercialisation des OGM.
   Face à cette perspective, d’autres experts appellent le panel de citoyens à prendre en considération les enjeux économiques du transgénique. Leur crainte : voir les industries françaises totalement exclues des biotechniques végétales que sont en train d’accaparer quelques grands groupes étrangers. « Pour garder notre indépendance et ne pas être cannibalisés, nous devons construire notre propre offre », affirme le directeur général adjoint de la société Limagrain.
  Le représentant de la Fédération Nationale des Syndicats des Exploitants Agricoles souligne que les OGM peuvent être aussi porteurs d’espoir« pour l’environnement, pour la santé des agriculteurs, pour la simplification des pratiques agricoles ». La Confédération paysanne, elle, rejette en bloc ce type d’arguments. « Toute innovation profitable aux actionnaires d’un grand groupe industriel n’est pas forcément profitable à l’ensemble des hommes », lance l’un de ses secrétaires nationaux.
    Attendue avec espoir par certains, taxée d’emblée de « mascarade démagogique » par d’autres, la conférence aura à tout le moins obligé les experts à répondre à leur « jury » d’une manière accessible à tous. Pour l’Office parlementaire, « les conférences de citoyens peuvent amorcer un débat national et permettre de le lancer sur des bases saines », précise J.Y. Le Déaut.
D’après Catherine Vincen, Le Monde,23 Juin 1998.

Texte :          "Rahmat Rabi", un médicament miracle crée la controverse
D’abord présenté comme un remède miracle contre le diabète, un complément alimentaire produit par un Algérien se trouve au cœur d’un scandale politico-sanitaire. Grand succès en pharmacie, le RHB a finalement été interdit à la vente. L’affaire, qui met en cause le ministre de la Santé ainsi que le concepteur du produit, révèle de nombreux disfonctionnements. La rue algérienne, quant à elle, est divisée sur le sujet : Faut-il commercialiser ce médicament ou au contraire le retirer de la circulation ?
Les arguments des uns et des autres sont légions.
Les défenseurs du produit estiment que le Dr Zaibet (concepteur du produit) est victime d’une
cabale de la part des firmes pharmaceutiques. Ils relèvent le fait que le produit ait été homologué par le ministère de la santé, preuve pour eux de la bonne foi du docteur qui se targue d’être diplômé de la prestigieuse faculté de médecine de Genève. Aussi, ils avancent que le dit médicament aurait réussi à guérir certains malades. « De nombreux cas ont guéri (grâce à ce remède) », affirme une journaliste de la chaîne privée Echourouk, lors d’une interview du ministre de la Santé. « Ce médicament est distribué en Espagne et en Arabie saoudite. Est-ce qu’il est possible qu’il soit présenté comme complément alimentaire pour accélérer son enregistrement (en Algérie) ? », insiste-t-elle. Le ministre lui-même semble abonder dans ce sens : « Ce médicament n’a pas d’effets secondaires. Certains cas suivis se sont débarrassés définitivement de l’insuline et des comprimés (…). Le pancréas a repris son activité de (sécrétion) », affirme-t-il.
Cependant, les détracteurs du produit, à leur tête le Dr Aït Aïssa, déplorent en premier lieu le
choix, pas forcément innocent, d’un nom à consonance religieuse pour le complément alimentaire : RHB, Rahmat Rabi (littéralement, miséricorde de Dieu), dont on peut constater l’impact sur l’imaginaire populaire à travers l’engouement des malades sur les officines pharmaceutiques. Ces mises en garde rappellent la levée de boucliers de la communauté médicale, notamment les diabétologues et endocrinologues, qui avaient suivi l’annonce par la chaîne Echourouk de “remède miracle” contre le diabète. Une pluie de commentaires scandalisés s’est abattue sur les réseaux sociaux et les sociétés savantes avaient crié au scandale. “Il est scandaleux de faire la promotion d’un homme et d’un produit sans prendre les précautions nécessaires pour protéger les patients. Si les choses avancent à ce rythme, des milliers d’enfants tomberont dans le coma et les conséquences seront irréversibles”, ont dénoncé la SAD, l’ANEDL, la SAMI et le CNOM*. Quoi qu’il en soit, cette controverse n’en finit pas de faire couler beaucoup d’encre, et l’état algérien devrait vite se saisir de cette affaire afin de définir les responsabilités dans ce scandale qui a défrayé la chronique en Algérie.
                                                               Nicolas Cioran, Le Nouvel Observateur, le 18 décembre 2016
LE ROMANTISME DE LA JEUNESSE 
      Naguère, on affublait ironiquement de l'étiquette « romantique » toute attitude contraire au souci primordial de réalisme et de souci pratique. Aujourd'hui, la jeunesse se réclame volontiers d'une sorte de néo-romantisme. La critique incisive du progrès technique, de ses objectifs strictement utilitaires et de la peur de se trouver asservi à une civilisation industrielle mondiale, avec ses rechutes dans la barbarie et son insouciance du bonheur et de la vie de l'âme, tout cela a ramené l'attention vers les aspirations de l'âge romantique. Non pas, certes, pour les restaurer dans leurs formes historiques ; rien n'est plus périmé aujourd'hui que les mièvreries sentimentales de 1830 ; mais certaines attitudes d'esprit typiques du romantisme resurgissent actuellement chez nos contemporains. 
      Il y a d'abord ce refus de se laisser encadrer par les traditions philosophiques et sociales d'hier. L'adolescent d'aujourd'hui, c'est d'abord quelqu'un qui dit « non », j'entends qui se refuse à ouvrir aux institutions et aux mœurs en cours ce crédit de confiance, jusqu'à preuve de leur légitimité, que ses aînés consentaient plus libéralement : « non » un peu fou, un peu trop romantique peut-être, qui fait hocher la tête aux gens raisonnables, mais mise en question salutaire susceptible de débloquer bien des structures fossilisées.
      Autre résurgence romantique : le retour à la nature. Jamais, sans doute, les jeunes qui pensent n'ont été plus sensibles aux menaces d'une rupture du contact entre l'homme et la nature. L'humanité moderne, ils le voient de plus en plus clairement, « se développe dans la nature comme une sorte d'artifice universel » (1) . L'homme, pris dans l'univers technique, se coupe de son milieu naturel, que, d'ailleurs, il ravale au rang de matériau. Nos contemporains, par réaction, éprouvent le besoin de rester liés, dans leur travail et leurs loisirs, avec la verdure et la lumière, la montagne et la mer, dussent-ils y perdre quelques raffinements ou commodités de la société d'abondance. Tout donne à penser que ce comportement, le proche avenir le développera.
      Enfin, la référence délibérée au « moi » comme principe de valeur revient au premier plan. Elle entraîne le refus croissant des critères d'efficacité pratique, de réussite sociale, de rendement financier. Un certain affairisme à l'américaine périclite sous nos yeux. Les jeunes s'inquiètent du bénéfice moral, des satisfactions de l'esprit et du cœur que leur vaudront leur travail et leur effort. C'est dire que la considération de l'homme intérieur se trouve revalorisée et que l'esprit, qui tendait à n'être plus que l'instrument d'une exploitation technique du monde, redevient intéressant par lui-même, comme le vrai problème à résoudre, le vrai mystère à scruter. C'est là un autre symptôme de cette remontée des priorités romantiques en ce dernier tiers du XXe siècle.
Alfred Biedermann, Le Romantisme européen, 1972
Épreuve anticipée, séries générales, juin 1992
(1) Artifice universel : citation extraite par l'auteur d'un article de Paul Ricœur
SONDAGES
      Faut-il désespérer de la jeunesse ou doit-on hisser le grand pavois ? Tant pis ou tant mieux ? Les jeunes Français de 1977 – plusieurs sondages récents l'attestent – ne sont pas des idéalistes, ils sont peu politisés, ils veulent fonder un foyer, gagner de l'argent, habiter une petite ville sans pollution, ils aiment bien leurs parents et leurs maîtres, ils lisent peu, prient rarement et ne militent pas. 
      Devrons-nous alors remiser au magasin des antiquités la jeunesse turbulente, inquiète, révoltée, que 1968 avait révélée aux adultes effarés ? [...] 
      Quelle que soit l'irritation qu'on peut ressentir devant la prolifération des sondages, on ne peut les balayer d'un revers de la main quand, sur un même sujet, ils concordent massivement. Ils sont alors un aliment pour la réflexion. Que la conclusion en soit amère ou joyeuse.
      Quelques tendances parmi d'autres. Selon une enquête de l'hebdomadaire La Vie, les trois quarts des jeunes Français placent au premier rang de leur préoccupation les études, le travail et le logement. Viennent ensuite, pour 16 %, l'indépendance, la famille et les enfants et, loin derrière, les problèmes liés à la pollution. Est-ce la fin de l'idéalisme ? Pour 6 %, les jeunes veulent changer la société et 1,4 % ont décidé que le sens de leur vie découlait de l'Évangile. 
      L'enquête réalisée par le Guide de l'étudiant va dans le même sens : les trois quarts des jeunes estiment qu'aucune organisation politique ou autre n'exprime leurs analyses et leurs espoirs. Plus d'un sur deux se déclare opposé à toute idée de vie en communauté. Sécurité d'abord : 45 % des jeunes interrogés souhaitent entrer dans l'enseignement, la fonction publique ou dans un grand service public. L'entreprise privée qui vient en tête du palmarès de celles où ils aimeraient entrer est I.B.M. Les aventuriers ne sont pas légions. Seule marque de non-conformisme – mais en est-ce vraiment une aujourd'hui ? – 56 % des étudiants se déclarent « sympathisants des mouvements écologistes ». L'incontestable repli sur soi que traduisent toutes ces enquêtes peut être une nouveauté ou, à l'inverse, une constante. Ou bien les adultes s'étaient illusionnés jusque-là sur les aspirations de la jeunesse, ou bien les jeunes ont changé. 
      Aucune des deux hypothèses n'est réjouissante : s'il faut attendre des sondages pour connaître et comprendre les jeunes, c'est que nous ne leur portons pas assez d'intérêt ou d'attention. Si l'on admet que les jeunes sont devenus depuis peu, dans des proportions importantes, des individualistes étriqués aux ambitions matérialistes, c'est qu'il s'est passé quelque chose, dans notre société, de l'ordre de la rupture. La fin des idéaux de la jeunesse serait l'un des signes inquiétants d'une crise d'identité de la société, d'un affaissement des valeurs. Les jeunes jusqu'alors étaient censés nous pousser en avant, annoncer les remises en cause, exprimer les aspirations altruistes que les adultes – empêtrés dans leurs habitudes et leurs obligations – ne pouvaient plus raisonnablement prôner. Si cette fonction d'aiguillon, de stimulant, devait disparaître chez les jeunes, qui l'assumerait ?
Bruno Frappat, Le Monde, 13 octobre 1977
Polynésie française - Juin 1982 - Séries technologiques
 
Texte :
  (J.-J. Rousseau a confié ses cinq enfants aux Enfants-Trouvés, organisme qui correspond aujourd’hui à l’assistance publique. Il a été pour cela l’objet de multiples attaques).
 Madame de Francueil, Paris, le 20 avril 1751.
 Oui, madame, j’ai mis mes enfants aux Enfants-Trouvés ; j’ai chargé de leur entretien l’établissement fait pour cela. Si ma misère et mes maux m’ôtent le pouvoir de remplir un soin si cher, c’est un malheur dont il faut me plaindre, et non un crime à me reprocher. Je leur dois la subsistance, je la leur ai procurée meilleure ou plus sûre au moins que je n’aurais pu la leur donner moi-même.
 Vous connaissez ma situation, je gagne au jour la journée mon pain avec assez de peine ; comment nourrirais-je encore une famille ? Et si j’étais contraint de recourir au métier d’auteur, comment les soucis domestiques et les tracas des enfants me laisseraient-ils, dans mon grenier, la tranquillité d’esprit nécessaire pour faire un travail lucratif ? Les écrits que dicte la faim ne rapportent guère et cette ressource est bientôt épuisée. Il faudrait donc recourir aux protections, à l’intrigue, au manège, briguer quelque vil emploi; le faire valoir par les moyens ordinaires, autrement il ne me nourrira pas, et me sera bientôt ôté; enfin, me livrer moi-même à toutes les infamies pour lesquelles je suis pénétré d’une si juste horreur. Nourrir, moi, mes enfants et leur mère, du sang des misérables! Non, madame, il vaut mieux qu’ils soient orphelins que d’avoir pour père un fripon.(1) au jour le jour.
Jean Jacques Rousseau, Les rêveries d’un promeneur solitaire, Bookking International, Paris, 1994

Texte :                           La crise des certitudes.
 
C’est ici que les choses s’obscurcissent. Votre situation, je vous le dis, sans joie et sans ménagement, est bien plus difficile que fut la nôtre.
 Votre destin personnel, d’une part ; le destin de la culture, d’autre part, sont aujourd’hui des énigmes plus obscures qu’ils ne le furent jamais.
 Les études, jadis, conduisaient assez régulièrement à des carrières où la plupart arrivaient à s’établir. Entreprendre ses études, c’ était, en quelque sorte, prendre un train qui menait quelque part (sauf accident). On faisait des classes ; on passait, quitte à s’y reprendre, ses examens ou ses concours. On devenait notaire, médecin, avocat ou fonctionnaire, et les perspectives offraient à qui prenait quelqu’une de ces voies, déjà bien tracées et jalonnées, un sort à peu près sûr. Les diplômes, en ce temps-là, représentaient une manière de valeur-or. On pouvait compter sur le milieu social, dont les changements étaient lents, et s’effectuaient, d’ailleurs, dans un sens assez facile pressentir. Il était possible alors, de perdre un peu de temps aux dépens des études ; ce n’était pas toujours du temps perdu pour l’esprit, car l’esprit se nourrit de tout, et même de loisir, pourvu qu’il ait cet appétit où je vois sa vertu principale.
  Hélas ! Jamais l’avenir ne fut si difficile à imaginer. A peine le traitons-nous en esquisse, les traits se brouillent, les idées s’opposent aux idées, et nous nous perdons dans le désordre caractéristique du monde moderne. Vous savez assez que les savants, les plus subtils, ne peuvent rien en dire qu’ils ne se sentent aussitôt tentés de se rétracter ; qu’il n’est de philosophe, ni d’économiste qui puisse se flatter d’assigner à ce chaos un terme dans la durée, et un état final dans l’ordre et la stabilité. Cette phase critique est l’effet composé de l’activité de l’esprit humain : nous avons, en effet, en quelques dizaines d’années, créé et bouleversé tant de choses au dépens du passé, - en le réfutant, en le désorganisant, en refaisant les idées, les méthodes, les institutions, - que le présent nous apparaît comme une conjoncture sans précédent et sans exemple, un conflit sans issue entre des choses qui ne savent pas mourir et des choses qui ne peuvent pas vivre. C’est pourquoi il m’arrive parfois de dire sous forme de paradoxe : que la tradition et le progrès sont les deux grands ennemis du genre humain.
Paul Valery, « Discours au collège de Sète», Variétés IV, Ed. Gallimard.
 Texe:                                             La violence urbaine
   La violence est un phénomène propre au XXe siècle ; telle est l'impression qui pourrait ressortir de l'abondance des discours et des écrits. Surgie de la société de grande consommation et des frustrations qu'elle a engendrées, elle s'étendrait avec son corollaire, la peur. Avec le XXe siècle seraient nés les plaisirs de la violence gratuite, symbolisés au début des années 70 par le film Orange mécanique, les attentats, les attaques nocturnes pour quelques francs, les enfants assassinés, et les violences contre les biens.
       Le XXe siècle, période de violence, trouverait son symbole avec New York, le mythe New York, sommet de cette pyramide d'horreur. Un monstre urbain où dix millions de verrous et de portes blindées claquent dès quatre heures de l'après-midi, New York au métro sanglant, aux poignards de Harlem, New York fascinant de violence.
       Peut-on donner à ces peurs un fondement scientifique ? [...]
       En additionnant les attaques à main armée, les actes de terrorisme, les vols de sacs à main, les viols – sortis du silence – sans doute peut-on momentanément soutenir que la violence a augmenté depuis dix ans ou vingt-cinq ans ? Mais en examinant une plus longue période – un siècle et plus, – on constate que la violence a diminué. Les rues de Paris sont, de jour comme de nuit, beaucoup plus sûres qu'au début du siècle. Sur les routes, on redoute plus les collisions que les rencontres de brigands. L'examen statistique montre également que la peur, la psychose de la violence apparaît et disparaît à intervalles irréguliers, sans rapport avec la courbe de la violence.
       La caractéristique de la violence ne résiderait-elle donc pas davantage dans la perception sans précédent qu'a chacun au XXe siècle des phénomènes de violence ? Par le développement des moyens d'information, les images de violence sont devenues proches, repoussoir ou modèle. Toute violence individuelle est désormais publique grâce à l'extraordinaire prolifération des moyens d'information. Connue, commentée, imaginée, la violence est perçue comme intolérable. Mais plus que jamais elle fascine.   Josyane Savigneau - Le Monde - Dossiers et documents 1979                                                                                                        Baccalauréat - Séries technologiques – Juin 1980

Texte :                                                  La société des abeilles                                                                             
Chez les abeilles, l’individu est peu de chose, la famille n’existe pas, la société est tout. La survie de l’espèce passe par une organisation sociale étonnante.  Une communauté d’abeilles compte environ cinquante mille individus et comprend: 
§ Une seule femelle fertile, la reine, dont la durée de vie est d’environ quatre ans. 
§ Quelques mâles aux faux bourdons dont la vie est relativement courte; ils sont chassés ou tués en automne. 
§ Des ouvrières, femelles stériles dont la durée de vie est d’une quarantaine de jours. 
   La reine est la mère de toute la colonie. Par beau temps, elle s’envole de la ruche suivie de l’escorte bourdonnante des mâles : c’est le vol nuptial pendant lequel elle est fécondée. Deux jours après, elle pond sans arrêt dans des alvéoles donnant deux à trois mille œufs par jours. De l’œuf sort une larve sans yeux ni pattes. Nourrie par les ouvrières, la larve grossie en subissant des mues. Quelques jours suffisent pour qu’elle remplisse l’alvéole. Alors, elle tisse un cocon de soie dans lequel elle se transforme en nymphe. Pendant une dizaine de jours, elle subit de nombreuses métamorphoses à l’issue desquelles sort un insecte parfait. Cet individu ronge son couvercle, quitte sa demeure et se met au travail.       Manuel de biologie / HATIER / 5ème 

Débat d'idées                                                                          

   La peine capitale Aux nouvelles, nous entendons souvent parler d’une jeune fille qui a été violée et tuée par un inconnu. Imaginez que c’est votre enfant qui a été assassiné. Quel genre de punition est-ce que les coupables méritent ? Certaines personnes sont convaincues que les criminels devraient être enfermés pour l’éternité, tandis que d’autres croient qu’ils devraient souffrir et mourir de la même manière que leurs victimes. D’abord, examinons les arguments en faveur du droit de vivre des meurtriers. A l’aide de la rééducation, les criminels peuvent se corriger afin qu’ils ne soient plus un danger à la société. Des spécialistes peuvent aider ces malades à devenir des citoyens productifs et sains en leur montrant que leur conduite ne convient pas aux règles de la société. Ils déclarent que la déchéance de la société va se perpétuer si nous utilisons la violence pour punir la violence. D’autre part, ils affirment que les malfaiteurs qui sont condamnés à mort pour leurs actions abominables peuvent être innocents. Faute du système juridique, ils peuvent avoir été condamnés sans preuves concrètes qui prouvent leur culpabilité. Personne ne déclarerait que des gens qui n’ont pas du sang sur les mains méritent de mourir, mais faut-il vraiment s’opposer à la peine capitale à cause de ces cas exceptionnels ? Cependant, les criminels doivent être punis par la mort, car ils menacent la sécurité des citoyens. C’est une perte d’énergie d’essayer de réinsérer les meurtriers, les violeurs et les pédophiles dans la société, car nous ne pouvons pas être sûrs qu’ils ne vont pas répéter les mêmes actions criminelles. La peine capitale est nécessaire afin d’assurer la sécurité des victimes et de leurs familles. Effrayées, ces victimes ne sont jamais à l’aise tant que le coupable reste vivant. En outre, un criminel libéré de prison pourrait attaquer de nouvelles victimes. Il est vrai que les prisonniers dangereux reçoivent beaucoup d’aide pour supprimer leurs tendances effroyables. Or un coupable pourrait faire semblant d’être réhabilité afin d’acquérir sa liberté. De plus, la prison n’est pas une véritable punition pour la majorité des criminels. Des repas bien équilibrés arrivent trois fois par jour, sa cellule est chauffée, et des vêtements sont donnés en cadeau. En somme, la société ne devrait pas être obligée de nourrir et de payer pour la survie des meurtriers et des violeurs. L’état dépense trop d’argent pour garder ces malfaiteurs vivants. La dégénérescence de la société est due à l’augmentation de la violence, et le manque de pouvoir que le système juridique possède pour l’arrêter. Si nous introduisons la peine capitale, la fréquence de crimes atroces va diminuer rapidement.                        Par Jacqueline Sreenivasam

Texte:
 
A une époque où les règles les plus élémentaires régissant les rapports entre les hommes sont remises en cause, il est naturel que la valeur de la politesse elle – même soit contestée, surtout par la jeunesse, puisque ce sont surtout les personnes âgées qui la réclament et que le milieu familial ou scolaire renonce de plus en plus à l’enseigner. La politesse serait une survivance d’un passé révolu. Pour ma part, et quitte à être aussi considéré comme « dépassé », je dirai que je refuse à le croire.A l’inverse de ce que l’on peut penser, la politesse ne devrait pas être un ensemble de mots et d’attitudes vides de sens seulement commandées par une situation, mais au contraire la marque d’un désir profond d’entente et de compréhension mutuelle.Ce qui préside le plus souvent aux rapports entre les hommes d’aujourd’hui est soit l’indifférence, soit la méfiance, soit l’espoir du profit. La jeunesse, il faut lui rendre cette justice, est la plus sensible à cette dégradation des rapports humains ; elle rejette purement et simplement une politesse qui ne serait que le masque du mépris et de l’indifférence. Mais si la politesse exprimait une attitude profonde envers les autres, si c’était le signe d’une volonté de substituer systématiquement la douceur à l’agressivité, le calme à l’emportement, la recherche d’un accord à l’affirmation aveugle de son droit, en un mot la fraternité à l’’inimitié : si plus simplement le fait de dire « bonjour » ou « merci » témoignait réellement de notre intérêt personnel pour ceux qui nous entourent, du souci de les respecter et de voir en eux des personnes dignes de notre attention, bien plus que mille projets ambitieux, la simple politesse pourrait , j’en suis persuadé, changer la vie.   J.J. Henriot. Revue « Vie et santé »

 
 

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